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de honte et d’angoisse, crie en vain que la position ordonnée doit être trop pénible et demande grâce. Puis, lorsqu’elle sent sa chemise roulée sous ses aisselles et son pantalon rabattu en dessous de ses genoux, elle s’écrie : « Pitié ! chère miss Coote, laissez-moi ; il n’est pas possible que l’on soit aussi sévère envers une novice ! »

La Présidente. — Je vous conseille de vous plaindre en vérité. Nous allons vous initier aux délicieux mystères de notre société, dont vous serez bientôt une des adeptes les plus enthousiastes.

Elle prend alors des mains de Jane une belle verge nouée avec des rubans bleu et or et elle en cingle légèrement le derrière nu de la victime en lui disant : « Maintenant, priez-moi de vous fouetter convenablement et demandez pardon de votre ridicule résistance. »

Lucretia (sérieusement effrayée et d’une voix tremblante). — Oh ! Est-ce bien vrai ? Est-il possible que je doive être cruellement fouettée ?

La Présidente. — Tenez ! En voilà la preuve, entêtée que vous êtes. C’est trop perdre de temps ! Tenez ! Tenez ! Tenez !

Chaque mot est accompagné de bons coups de verge dont les traces s’entrecroisent sur la surface des fesses, semant des roses à la place des lys. Et miss Coote continue : « Dans une minute ou deux, vous jugerez sans