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règles en discutant mes ordres souverains et il en cuira à vos fesses.

Lucretia (en proie à une grande confusion et la voix toute troublée). — Je vous en prie, laissez-moi m’excuser, je ne supposais pas que les membres fussent exposés aux châtiments et je pensais qu’elles s’amusaient à fouetter les enfants indigents que les écoles leur envoyaient pour être corrigés.

La Présidente. — Vous vous excuserez sous la verge. Nous avons bien autre chose à faire ici qu’à fouetter les derrières des enfants indigents ; bien qu’il soit du devoir de tous les membres d’appliquer la discipline à la maison ou dans tout autre endroit où ils exercent leur autorité.

Lucretia se tait ; mais le pourpre de sa figure et les frémissements nerveux des coins de sa bouche attestent qu’elle redoute l’approche de la verge. Elle baisse les yeux d’un air contrit. Lorsqu’elle n’a plus que son pantalon, sa chemise, ses bas et ses bottines, elle est conduite vers l’échelle. La présidente et les dames l’accompagnent et l’entourent.

La Présidente. — Placez l’échelle presque verticale ; ficelez ses poignets tout en haut et qu’elle ne touche le sol que par la pointe des pieds. Si elle ose gravir sans permission le premier barreau de l’échelle, ses fesses apprendront ce qu’il en coûte.

Les larmes aux yeux, la victime, tremblante