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pourprées de Laura, ses grands yeux bleus, brillant d’un feu étrange, montrent qu’elle partage ces sensations. Mlle Fosse et les servantes étendent Selina sur le parquet et lui aspergent la figure avec de l’eau, tandis que l’une d’elles l’évente activement. Elles épongent avec de l’eau salée son postérieur lacéré, sous cette cuisante lotion elle revient un peu à elle. « Où suis-je ? » balbutie-t-elle d’une voix étouffée. « Oh ! je me souviens ! Miss Coote m’a haché le derrière ! Oh ! Oh ! Ah ! Il me brûle affreusement. »

On lui ingurgite alors quelques cuillerées de cordial qui la raniment tout à fait, mais pour mieux sentir les souffrances qu’elle endure.

Miss Coote. — Et maintenant, pour en finir, Mary, allez dans la cuisine chercher le pot que vous savez et le sac de plumes.

Selina (affolée). — Oh ! N’est-ce donc pas fini ? Quelles tortures me réservez-vous donc encore ?

Miss Coote. — Voici, nous ne vous ferons pas languir, ceci va panser vos plaies et empêcher les mouches de s’y mettre par la chaleur que nous avons.

Et tandis que Selina est maintenue debout, Mademoiselle ayant trempé un pinceau dans le pot de goudron liquide que lui tend Mary, en badigeonne l’infortunée victime sur le posté-