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celle-ci ; c’est du vrai bouleau qui pousse dans mes propres bois ; il trempe depuis deux jours à votre intention dans de l’eau salée pour être tout prêt et bien piquant le moment venu. Il vous rappellera votre crime sous des couleurs plus vives et vous laissera des marques qui vous rafraîchiront la mémoire pendant bien des jours.

Selina. — Je vous en prie, donnez-moi à boire si je dois encore tant souffrir, ma langue est desséchée ; miss Coote, vous êtes vraiment trop cruelle ; je ne suis pas assez âgée pour endurer une pareille souffrance.

Miss Coote. — Soyez tranquille, vous aurez un verre de champagne ; mais ne parlez pas de votre jeune âge, il ne fait qu’aggraver votre culpabilité, car vous avez déployé une abominable précocité, un dévergondage inimaginable chez une fille jeune comme vous l’êtes.

On lui donne la boisson réconfortante et la verge entre de nouveau en danse.

Miss Coote. — Ah ma gaillarde, les marques de vos fesses ne s’effaceront pas de sitôt, et je veux bien parier que tant qu’elles subsisteront vous n’aurez pas l’idée de voler. Allons ! Encore deux douzaines, ensuite, nous vous soignerons les fesses et vous mettrons au lit : Un… deux… trois… quatre. La sévérité des coups s’accentue progressivement et bientôt le sang suinte des sillons rouges qui marbrent la chair.