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coups, pourquoi hurlez-vous comme une petite nigaude ?

Selina (poussant un cri aigu et prolongé). — Ahhh… Ahhh… Vous me tuez… je sens que je meurs. (Son derrière rougit de plus en plus).

Miss Coote. — Vous recevrez une douzaine de coups de la verge de baleine.

Et elle compte tranquillement en frappant jusqu’à douze. Alors, elle s’arrête un moment comme si c’était la fin ; la victime reprend contenance et pousse un soupir de soulagement. Mais à ce moment miss Coote lui applique une nouvelle cinglade en s’écriant : « Ah ! Ah ! Ah ! vous supposiez que c’était fini, n’est-ce pas, ma petite, mais il s’agissait d’une douzaine de boulanger, je donne toujours treize pour douze, de crainte d’en oublier un et j’aime à donner le dernier juste quand on croit que c’est fini.

Selina. — Je sais que je l’ai bien mérité, mais c’est si pénible. Laissez-moi, à présent, je vous en supplie, pardonnez-moi, vous pourrez maintenant avoir confiance en moi. En disant ces paroles, elle frémit encore des effets du dernier coup.

Miss Coote. — Vous laisser ! Pas si vite que cela, mademoiselle ! Dans quelques minutes vos fesses ne souffriront plus et alors, vous ne ferez plus que rire de l’incident. C’est au tour maintenant, de la vraie verge. Examinez-moi