Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 115 —

voleuse. Elle pense se cacher en cachant sa figure, et elle n’a pas plus honte d’étaler ses parties secrètes que de s’en servir pour cacher ma bague. Voilà une ruse bien dégoûtante ! Jane remettez-lui sa chemise et son pantalon, si elle manque de décence j’en aurai pour elle, et je tiens à ce que la fessée se passe décemment et dans les règles.

Jane et Polly la relevèrent et lui passèrent chemise et pantalon. Elle demeura alors devant moi, toujours pleurant de honte et de souffrance. Jamais je n’avais vu victime plus délicieuse à contempler. Elle avait la carnation mate des brunes, sa chevelure presque noire tombait plus bas que son dos jusqu’à ses genoux, ses globes mignons et bien ronds pointaient impudemment leurs minuscules boutons au-dessus de sa petite chemise qui, par en bas lui couvrait à peine les cuisses. Elle était, tout autour, coquettement ornée de dentelles comme pour attirer l’attention sur ses cuisses galbées et sur ses mollets, ceux-ci mis en relief par des bas de soie bleue, de jolies jarretières et d’élégantes bottines.

Jane lui glissa quelques mots à l’oreille et elle s’agenouilla humblement devant moi, me disant d’une voix entrecoupée de sanglots :

— Oh ! comment puis-je oser vous parler, chère mademoiselle Coote ! Je… Je… suis si honteuse… de moi… Me… Me pardonnerez-vous jamais ! Oh ! que dois-je faire ! Voulez-