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cialement, d’abord une bague avec un petit brillant, puis une broche avec une opale entourée de perles, des épingles, des gants et autres menus objets, mais il nous fut impossible de la surprendre mettant le pied dans ma chambre, malgré une surveillance minutieuse du matin au soir. Aussi Laura et moi songeâmes-nous à monter la garde pendant la nuit. Nous avions l’habitude de ne quitter la chambre de Sélina que lorsqu’elle était endormie, avant de nous retirer dans la nôtre.

Dès la nuit suivante, nous mîmes notre projet à exécution et environ deux heures après nous être couchées, à un moment où on devait nous supposer profondément endormies, les charnières de la porte grincèrent nous indiquant que quelqu’un s’approchait en silence.

Nous n’entendîmes pas marcher, mais nous distinguâmes dans l’entrebâillement de la porte, la demoiselle avançant la tête pour s’assurer si le terrain était libre.

Nous ne bougions pas et nos têtes étaient invisibles dans l’ombre des rideaux du lit, tandis qu’un rayon de lune éclairait partiellement le reste de la chambre. Aussi silencieuse qu’un Peau-Rouge, la jeune voleuse rampait littéralement à quatre pattes vers la table de toilette ; arrivée là, sans se redresser, elle promena la main sur le meuble pour happer ce qui pouvait s’y trouver. Nous ne la distin-