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lie voleuse avec vous et vous n’aurez pas lieu de regretter votre visite.

Laura réussit de tout point auprès des parents de Sélina. Ceux-ci pensèrent que la visite pourrait être réellement profitable à leur fille et donnèrent volontiers toutes licences quant aux punitions à lui infliger pour le cas où elle commettrait la moindre indélicatesse.

Quand elles arrivèrent à notre maison, on donna à Sélina une petite chambre pour elle seule, tandis que Laura demanda et obtint d’être ma compagne de lit. Rien ne fut changé de place ni enfermé ; j’étais parfaitement sûre de l’honnêteté de tout mon entourage et savais que si miss Sélina volait quelque chose elle ne pouvait que cacher son butin sans avoir l’occasion de s’en servir. Nous étions donc sûres de rien perdre en fin de compte.

Miss Richards avait reçu une éducation très soignées ; d’une façon générale c’était une jeune personne très intéressante d’allure modeste et réservée.

Plusieurs jours se passèrent fort agréablement et il semblait que les doigts de notre jeune invitée eussent perdu leur fâcheuse habitude ; je commençai à craindre que notre victime ne nous échappât ; mais sa réserve n’était que l’effet d’une timidité qui devait disparaître à mesure qu’elle se familiariserait davantage avec nous.

Quelques objets disparurent, des bijoux spé-