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chés : « Pauvres trésors ! crie-t-elle. Ah ! Miss Coote ! comme vous avez été barbare avec ces pauvres innocentes !

Miss Coote. — Je vous conseille de les appeler innocentes, quand c’est vous-même qui leur avez appris à voler ! Attendez un peu, ça va bientôt être votre tour de vous confesser.

Mme White, d’une voix tremblante. — Excusez-moi, je ne sais pas ce que je dis, mon cœur de mère saigne de voir leurs pauvres derrières.

Miss Coote. — Lâchez-les ! Mary va les panser et elle reviendra nous aider à ranimer leur maman qui m’a l’air terriblement déprimée.

Un éclat de rire accompagne cette ironique remarque. Jane revient bientôt et se met en devoir de disposer Mme White pour la correction qui l’attend.

Miss Coote. — Écartelez-la bien sur l’échelle ; c’est la plus coupable de la bande, elle a entraîné son mari et elle a obligé ses enfants à participer au vol.

Mme White. — Mais je ne pensais pas que vous vouliez garder le trop plein du jardin, il aurait été perdu !

Miss Coote. — Alors pourquoi votre mari ne m’a-t-il pas demandé ce qu’il fallait en faire ? N’avez-vous pas employé cet argent à vous acheter des rubans et des parures ?

La pauvre femme, très honteuse, pousse de