Je prévois que nous aurons au moins cent guerriers à notre porte demain, et je fais mes préparatifs en conséquence. En approchant de la maison, je vous engage à suivre le ravin qui s’étend du côté du nord, et qui vous offrira un abri. Vous arriverez ainsi à couvert jusqu’à cent pas de la porte, et vous aurez beaucoup plus de chances de nous rejoindre, si la maison venait à être investie au moment de votre arrivée. Dieu vous protège, mon cher Dirck, et vous amène en santé auprès de vos amis !
- « Herman Mordaunt. »
- Ravensnest, 11 juillet 1738.
Je lus rapidement cette lettre ; et, abandonnant la hutte et ce qu’elle contenait à la merci de quiconque voudrait en prendre possession, nous partîmes d’un pas rapide, n’emportant que nos armes, nos munitions, et ce qu’il nous fallait de provisions pour soutenir nos forces jusqu’au lieu de notre destination.
Comme dans nos marches précédentes, Sans-Traces prit les devants ; et le Sauteur marcha à quelque distance sur la même ligne que lui, car le danger de rencontrer des ennemis était encore considérablement augmenté. Il était vrai que nous étions encore derrière la bande qui s’était signalée à Mooseridge par tant d’atrocités ; mais l’Onondago cessa de suivre la même piste pour prendre une direction qui menait plus droit au but.
- Viola.
omme le lecteur doit s’être fait maintenant une idée assez
exacte de notre manière de marcher dans la forêt, j’abrégerai
les détails. Il était plus de midi au moment de notre départ, et