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grande masse de la race humaine. On a dit avec raison que la vie de chaque homme, si elle était racontée simplement et avec clarté, se trouverait contenir une foule de leçons aussi utiles qu’amusantes ; et il est également vrai que chaque journée à bord d’un bâtiment fournirait quelque chose d’intéressant à rapporter, si les notes sèches de la table de loch pouvaient être données dans le style, graphique d’un observateur capable. Un bâtiment, isolé dans la solitude de l’océan, est un objet de réflexions et une source de sentiments poétiques aussi bien que moraux ; et comme nous nous lassons rarement d’écrire sur ce sujet, nous désirons que, par une sorte de sympathie, ceux qui nous font l’honneur de nous former une sorte de clientèle littéraire, ne se lassent jamais de nous lire.

Notre principal intérêt, dans le cas dont il s’agit, se porte sur le contraste que nous avons essayé d’établir entre une croyance profonde et une infidélité fondée sur la légèreté du cœur. Nous croyons les deux tableaux vrais, eu égard à l’époque et aux pays respectifs, et nous avons tâché de les mettre convenablement en relief, et sans la moindre exagération. L’expérience de chaque jour prouve qu’il peut exister une forte sympathie naturelle entre des êtres qui sont en dissentiment complet sur un tel sujet, et qu’il est possible d’en trouver chez qui les principes sont plus forts que la plus insinuante et la plus trompeuse de toutes nos passions ; c’est non seulement ce que nous espérons, mais ce que nous croyons. Nous avons cherché à assigner la qualité la plus élevée et la plus durable à cette portion de la race humaine dans laquelle nous sommes persuadé qu’il est le plus probable qu’elle se trouve.

Cet ouvrage est le septième roman maritime que nous nous sommes hasardé à offrir au public. Lorsque nous eûmes achevé le premier, nos amis nous prédirent avec confiance que nous éprouverions un échec, à cause de la maigreur du sujet et de ses accompagnements désagréables. Non seulement leur prédiction ne s’est pas vérifiée, quant à nos humbles efforts, mais le goût du public pour ce genre d’ouvrages a duré assez longtemps pour qu’il reçût de plusieurs autres côtés un nombre assez considérable de rejetons de la même souche. Nous espérons seulement qu’en cette occasion il pourra trouver dans ce nouvel enfant une ressemblance de famille assez forte pour lui permettre de passer dans la foule, comme faisant partie de la même liguée.