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der, comment notre secrétaire s’y prendrait pour faire une bonne soupe à la tortue avec une tête de cochon, comme cela nous arrive à bord du Plantagenet.

— Je n’y vois rien à critiquer ni pour le fond m pour la forme, répondit, au vice-amiral l’avocat de profession sinon de pratique ; mais il faudrait savoir si le testateur approuve ce préambule.

— C’est ce que nous allons voir, Monsieur. — Sir Wycherly, approuvez-vous le commencement de ce testament ?

Le vieux baronnet sourit, et fit très-distinctement un signe d’approbation.

— J’en étais sûr, car Atwood a fait, à ma connaissance, les testaments de deux amiraux et de trois capitaines, et le lord premier juge de la cour du banc du roi a dit à l’un des derniers que c’était un testament qui aurait fait honneur au meilleur notaire de toute l’Angleterre, et que c’était grand dommage que le testateur n’eût rien à léguer. — À présent, sir Wycherly, voulez-vous avoir un exécuteur ou plusieurs ? Si vous n’en voulez qu’un, levez un doigt ; si vous en voulez plusieurs, levez autant de doigts que vous en désirez. — Vous voyez tous Messieurs, que sir Wycherly ne lève qu’un seul doigt. Vous n’aurez donc pas deux s à ajouter, eh ! Atwood. — Maintenant, mon cher sir Wycherly, il est nécessaire que vous nommiez vous-même votre exécuteur, testamentaire. Faites le moins d’efforts possible ; nous n’avons besoin que d’entendre le nom.

Sir Wycherly réussit à prononcer distinctement le nom de sir Reginald Wychecombe.

— Cela est clair. Lisez la phrase à présent, Atwood.

— « Premièrement, je nomme et constitue pour exécuteur testamentaire, sir Reginald Wychecombe de Wychecombe-Regis, du comté de Hertz, et je t’investis, etc. »

— Si cela vous convient, sir Wycherly, ayez la bonté de faire le signe ordinaire.

Le malade sourit, fit un signe de tête, leva une main, et regarda son parent avec un air d’inquiétude.

— Je consens à remplir cette fonction, puisque vous le désirez, sir Wycherly, dit sir Reginald ; qui comprit ce que signifiait ce regard.

— Maintenant, Monsieur, reprit sir Gervais, il est nécessaire de vous faire quelques questions afin qu’Atwood puisse savoir ce qu’il doit écrire. — Désirez-vous disposer de vos biens immeubles ? — Sir Wycherly fit un signe affirmatif. — Votre intention est-elle de disposer de la totalité ? — Même signe. — Et entendez-vous léguer le tout un seul et même individu ? — Encore même signe. Cela