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jeune fille et jeune homme parler toujours tête à tête, vieux noir savoir bien deviner le reste.

— En vérité, César, dit gravement miss Peyton, je ne vous croyais pas moitié si bon observateur. Mais comme vous savez déjà quelle est l’occasion qui fait qu’on a besoin de vos services, écoutez les ordres que Monsieur va vous donner, et ayez soin de les exécuter ponctuellement.

Le nègre se tourna d’un air tranquille et soumis vers le chirurgien, qui lui parla ainsi qu’il suit :

— César, votre maîtresse vous a déjà informé de la cérémonie importante qui va être célébrée dans cette habitation ; mais il manque encore une bague, et en vous rendant au village des Quatre-Coins, et en délivrant ce billet soit au sergent Hollister, soit à mistress Élisabeth Flanagan, on vous en remettra une sur-le-champ. Dès que vous l’aurez, revenez ici ; et ne manquez pas de faire grande diligence tant en allant qu’en revenant, car ma présence sera bientôt nécessaire près de mes malades dans l’hôpital, et le capitaine Singleton souffre déjà du manque de repos.

En finissant ces mots, le docteur avait déjà banni de son esprit toute idée qui n’avait pas rapport aux devoirs de sa profession, et il sortit de l’appartement avec fort peu de cérémonie. La curiosité, ou peut-être un sentiment tout différent, la délicatesse, porta miss Peyton à jeter un coup d’œil sur le billet non cacheté que Sitgreaves avait remis au nègre et qui était adressé à son aide, et elle y lut ce qui suit :

« Si la fièvre a quitté Kinder, faites-lui prendre un peu de nourriture. Tirez encore trois onces de sang à Watson. Veillez à ce que cette femme, Betty Flanagan, n’introduise pas dans l’hôpital quelque cruche de son alcool. Levez l’appareil de Johnson. Faites sortir Smith de l’hôpital : il est en état de reprendre son service. Envoyez-moi par le porteur l’anneau attaché à la chaîne de la montre que je vous ai laissée pour régler les intervalles à observer entre les doses que j’ai prescrites.

Archibald Sitgreaves, »
« Chirurgien-major. »


Miss Peyton remit cette singulière épître à César, et, retourna dans le salon, laissant Katy et César prendre les arrangements nécessaires pour le départ de celui-ci.