cendre cette échelle comme un Indien à la piste d’une chevelure ?
Le guide leva un doigt en signe de silence, et pria Cap de le suivre, tandis que Mabel prendrait sa place auprès du sergent.
— Il faut que nous soyons prudents et hardis en même temps, dit-il à voix basse. — Les reptiles ont l’intention de mettre le feu au fort, car ils savent qu’ils n’ont rien à gagner maintenant en le laissant subsister. J’entends la voix de ce vagabond d’Arrowhead parmi eux, et il les presse de mettre à exécution leur plan infernal cette nuit même. Il faut agir, Eau-salée, agir avec énergie. Heureusement, il y a quatre ou cinq tonnes d’eau dans le fort ; et c’est quelque chose dans un siège. En outre, ou je me trompe dans mes calculs, ou nous retirerons avantage de ce que le Serpent, cet honnête garçon, est en liberté.
Cap n’eut pas besoin d’une seconde invitation ; mais quittant rapidement sa place pour la céder à Mabel, il monta avec Pathfinder jusqu’au dernier étage du fort. Le guide avait ouvert une meurtrière, et y avait caché la lumière afin de ne pas s’exposer à recevoir une balle dans la tête. Il se tint à une certaine distance de l’ouverture, prêt à répondre, car il s’attendait à recevoir une sommation d’ouvrir la porte. Le silence qui suivit fut bientôt interrompu par la voix de Muir.
— Maître Pathfinder, — s’écria l’Écossais, — c’est un ami qui vous demande un pourparler, montrez-vous sans crainte à une des meurtrières, car vous ne courez aucun danger tant que vous aurez affaire à un officier du 55e.
— Que désirez-vous, quartier-maître, que désirez-vous ? Je connais le 55e, et je crois que c’est un brave régiment, quoique le 60e soit mon favori, et les Delawares par-dessus tous les deux. Mais quelles sont vos intentions, quartier-maître ? Il faut que ce soit quelque chose de pressé qui vous amène sous les meurtrières du fort à cette heure de la nuit, avec la certitude que Tue-daim est dans l’intérieur.
— Oh ! vous ne ferez aucun mal à un ami, Pathfinder, j’en suis convaincu, et c’est ce qui fait ma sécurité. Vous êtes un homme de bon sens, et vous avez obtenu une trop grande réputation de bravoure sur la frontière pour avoir besoin de soutenir votre honneur par un coup de tête. Vous comprendrez facilement, mon cher ami, qu’on peut obtenir beaucoup plus en se soumet-