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cachetés, et également adressés — À mon fils John Goldencalf, — de l’écriture du défunt. Sur chaque enveloppe était une courte note expliquant la nature des pièces qui s’y trouvaient. Chaque paquet était numéroté, et, les prenant par ordre, je lus à haute voix ce qui suit :

— N° 1. Certificats des sommes appartenant à Thomas Goldencalf dans les fonds publics, le 12 juin 1815. Nous étions au 29. En mettant ce paquet sur la table, je vis qu’il était indiqué en chiffres, sur le revers de l’enveloppe, que ces sommes excédaient un million. — N° 2. Actions de la banque d’Angleterre. Il y en avait pour plusieurs centaines de mille livres. — N° 3. Annuités de la Compagnie de la mer du Sud, près de trois cent mille livres. — N° 4. Obligations hypothécaires, quatre cent trente mille livres. — N° 5. Billet de soixante-trois mille livres souscrit au profit de Thomas Goldencalf, par sir Joseph Job.

Je mis ce paquet sur la table, et je m’écriai involontairement : — Les propriétés sont en danger ! — Sir Joseph pâlit, mais il me fit signe de continuer, en disant : — Nous arriverons enfin au testament, Monsieur.

N° 6. — J’hésitai, car je vis que ce paquet avait rapport à une tentative frauduleuse pour éviter de payer le droit sur les legs.

— Eh bien ! Monsieur, no 6 ? demanda sir Joseph d’un ton animé ; mais d’une voix tremblante.

— C’est une pièce qui ne concerne que moi, et qui ne vous regarde en rien, Monsieur.

— C’est ce que nous verrons, Monsieur, c’est ce que nous verrons. — Si vous refusez de la montrer, il y a des lois pour vous forcer à…

— À quoi faire, sir Joseph Job ? — À montrer aux débiteurs de mon père des papiers qui me sont adressés exclusivement, et qui ne regardent que moi ? Mais voici, Messieurs, la pièce que vous désirez tant voir. — N° 7. Testament et dernières volontés de Thomas Goldencalf, en date du 17 juin 1815. Il était mort le 24 du même mois.

— Ah ! voici la pièce importante ! s’écria sir Joseph en avançant la main comme pour recevoir le testament.

— Cette pièce ; comme vous le voyez, Messieurs, dis-je en levant le paquet de manière à ce que chacun pût voir l’adresse, m’est