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CONTES SECRETS RUSSES

miel et le sucre. — Que trouverai-je donc de si bon en lui, matouchka ? — Ah, que tu es bête ! Voyons, lorsque tu étais petite, tu as été au bain avec ton père ? — Oui, » répondit la jeune fille. — « Tu as remarqué ce que ton père porte au bas du ventre ? — Oui, mère. — Eh bien, c’est cela qui est bon ! — Alors, » observa la fille, « si on coupait cette cheville de façon à en faire cinq, ce serait encore meilleur ! »

En entendant, ces mots, le père, qui était couché dans la soupente, ne put se contenir : « Ah, brigandes ! » s’écria-t-il, « qu’est-ce qu’elles disent ! Je ne peux pas couper mon υιτ en petits morceaux pour vous faire plaisir ! » Cependant la jeune paysanne se mit à réfléchir profondément sur la question : « Un υιτ, ce n’est pas assez, et deux n’entreraient pas ; le mieux est de les entortiller ensemble, comme cela ils pourront être introduits tous les deux à la fois. »



XX

PREMIERS RAPPORTS D’UN PRÉTENDU AVEC SA
FUTURE


Un vieillard avait un fils arrivé à l’âge adulte, un autre avait une fille nubile. Et ils s’avisèrent de les marier ensemble. « Allons, Ivanouch-