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II


— Mère, — dit Zazpiki qui revient de la chasse, — avive le feu qui brûle dans le foyer, car le froid de la montagne m’a saisi jusqu’à la moëlle des os.

J’ai revu Marie, et je l’ai embrassée pour la deuxième fois… Mon Dieu, qu’elle est belle !

Si tu sentais l’arôme de son souffle, si tu entendais le timbre argentin de sa voix !

Quel malheur qu’elle ne puisse être mon épouse !

Chaque jour s’augmente ma langueur ; mes joues pâlissent et mes yeux se sèchent à force de pleurer.

Prie, ma mère, prie pour le pauvre Zazpiki, malade d’amour !