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— Johannès le Bossu ! quel est cet homme ? un bossu pour toi, si droite et si bien tournée ?

— Le pauvre Johannès est un malheureux, idiot et contrefait, plus laid qu’un cauchemar ; c’est pour cela qu’ils se plaisent à dire qu’ils me marieront avec lui, croyant m’affliger par ce moyen.

— Tu ne dois pas t’affliger. Les galants sans bosse ne te manqueront pas ; mais je crois que même avec Johannès l’idiot tu serais plus heureuse qu’avec ces parents, car d’après ce que je vois ils ont une horrible bosse dans le cœur.

La jeune fille ne répond pas. Elle chemine par le sentier tortueux avec aisance et légèreté, comme si au lieu de la cruche elle n’eût porté sur ses cheveux dorés qu’une guirlande de fleurs.

Le jeune homme marche à ses côtés et ne se lasse pas de contempler le doux et beau visage de la jeune file.

C’est ainsi qu’ils arrivent à la tour. Le chevalier admire la grandeur et la solidité de l’édifice, qui est de forme rectangulaire : la muraille extérieure et les tours de ses quatre angles, le corps saillant