Page:Contes espagnols, trad. Contamine de Latour et Fouché-Delbosc, 1889.djvu/124

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dans les guerres ; le barde des montagnes, le troubadour de l’âpre Montserrat, vient te saluer.

Éternelle lumière de la vie, tu es le vase des plus pures essences, descendu pour apaiser les tourments de ce monde, tu es la source la plus pure des bonheurs spirituels, parmi les lis tu es la plus chaste des fleurs, le bijou du ciel et de la terre. Gardienne d’une cité qui est riche en faits de gloire, elle unit, ô Vierge ! son histoire à la tienne ; pour elle tu es le soleil d’amour, la clarté de la victoire, tu es son plus riche joyau, son trésor le plus beau.

Ô toi, claire fontaine des amours, fontaine riche et cristalline, plus pure que le souffle du vent, plus douce que le miel ; tu as un palais richissime, auberge passagère, qui est un port de salut pour les naufragés et un alcazar pour les fidèles. Tu promènes ton regard sur une plaine riche en fleurs et en arbres, dont les brises du ciel sont pures ; car pour toi, ô reine, pour toi, ô soleil de beauté, la terre est un jardin de fleurs, le ciel un jardin d’étoiles.