de mettre cet infortuné au fond d’un cachot, et du même pas elle courut chez le roi pour lui demander justice contre les violences de ce jeune monstre.
Elle raconta à son frère que, depuis longtemps, il avait eu l’audace de lui déclarer sa passion ; que, dans l’espérance que l’absence et les rigueurs pourraient le guérir, elle n’avait négligé aucune occasion de l’éloigner, comme il avait pu le remarquer ; mais que c’était un malheureux, que rien ne pouvait changer ; qu’il voyait l’extrémité où il s’était porté contre elle ; qu’elle voulait qu’on lui fît son procès, et que s’il lui refusait cette justice, elle en tirerait raison.
La manière dont elle parlait étonna le roi ; il la connaissait pour la plus violente femme du monde. Elle avait beaucoup de pouvoir et elle