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MIRLIFICOCHET
(Récit du petit écolier)


I

Il y avait autrefois un sorcier appelé Mirlificochet qui était la terreur du pays.

Il ne fallait rien lui refuser, disait-on, car il jetait des sorts.

Si on le chassait des maisons aux portes desquelles il demandait effrontément l’aumône, il se retirait, marmotant des paroles entre ses dents, et, bientôt, les personnes qui le repoussaient avaient la fièvre et leurs animaux tombaient malades. Les chevaux avaient la gourme, les moutons la gale et les vaches ne donnaient plus de lait.

Un jour, il s’en alla frapper à la porte d’une bonne femme qui n’avait, pour toute fortune, qu’une poule qui lui donnait un œuf tous les matins.

Pan, pan, pan !

— Qu’est là ?

— Mirlificochet c’est ma (moi).