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comme cela dans le Paradis. Il faut du drap et de bonne qualité.

— Mon Dieu ! dit la veuve Robert, comment faire ? j’ai bien dans une armoire un habit de drap fin, mais il est à mon fils le prêtre ! Ma foi, tant pis, je vas vous le donner tout de même. Le gars aimait tant son père qu’il ne m’en voudra pas de vous l’avoir remis pour lui.

— Ce vêtement peut aller, répondit le saint, en l’examinant avec soin ; mais il faudra des chemises, — une douzaine au moins — et en toile fine, une douzaine de mouchoirs de poche, une paire de souliers, une douzaine de paires de bas de laine, et des bonnets de nuit.

— J’ai tout cela, dit la bonne femme, et je vas vous le bailler. C’est pourtant à mon fils le prêtre !

Et la veuve Robert présenta à l’étranger d’excellentes chemises, une douzaine de grands mouchoirs de poche à carreaux, une paire de souliers, à boucles d’argent, des bas en laine de brebis, etc.

— C’est très bien, reprit le voyageur, mais