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ments de deuil. Elle accueillit le prince avec beaucoup de grâce et le rendit éperdûment amoureux. Il revint la voir souvent, finit par demander sa main, et l’épousa.

Les noces furent splendides, paraît-il, et Julie Dénoual, en racontant ce conte, ne manquait jamais d’ajouter :

« J’étais cuisinière à ces noces, et comme je manquais de poivre, je mis une poignée de cendre dans la soupe. Malheureusement je fus aperçue par le chef cuisinier qui m’allongea un coup de pied dans le bas du dos et me renvoya, à la Porte-du-Parc où j’ai toujours demeuré depuis.


LA FÉE GROSSES-LÈVRES, LA FÉE GROS-DOIGT ET LE PETIT PÈRE RAGOLU.

Lorsque la petite Marie vint au monde, une fée dit à la mère que son enfant épouserait le fils du roi.

Si la pauvre fillette devait être reine et heureuse un jour, rien dans ses premières années ne put le faire présumer. Ayant perdu ses parents toute jeune, elle resta à la charge