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caël s’en empara bien vite et s’empressa de quitter ces lieux qui le remplissaient d’horreur et d’effroi.

Il oublia bientôt l’impression pénible qu’il avait ressentie, au milieu des morts, et ne songea plus qu’à la joie qu’il allait causer à son père.

Dans sa précipitation à s’emparer de la couronne, l’enfant avait laissé, près de la grosse pierre, la baguette du saint, et il s’en aperçut malheureusement trop tard pour retourner sur ses pas car la nuit commençait déjà à paraître.

Après s’être orienté de son mieux, il marcha aussi longtemps que le jour le lui permit ; mais, lorsque les ténèbres l’eurent entouré complètement, il s’abrita sous une touffe de bruyère pour y prendre le repos dont il avait si grand besoin après une journée remplie de fatigues et d’émotions.

Le lendemain matin, les oiseaux le réveillèrent en chantant, sur sa tête, leurs joyeuses chansons. Il secoua, comme eux, la rosée dont il était inondé et chercha ensuite les sentiers qui devaient le ramener à Gaël.