Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par la mer qui est très-dangereuse sur ces côtes, à cause des rochers dont elles sont environnées. Une brave jeunesse qui vous a suivie sera ravie de se signaler pour votre service ; & les vieux soldats qui imitant son exemple, ont mieux aimé vous suivre dans votre exil, que de rester auprès de l’Usurpateur donneront à ces jeunes Héros des leçons capables de rendre leur zéle profitable. Outre cela le peuple de ces lieux, dont la valeur surpasse les Bornes ordinaires, & qui n’est point affoiblie par les délices d’une Cour voluptueuse, vous aime tendrement, & pourroit seul vous défendre. De plus, le climat semble encore contribuer à votre sureté, puisque cette terre fournit tout ce qui est nécessaire à la vie, & n’est pas même sans agrémens. Ainsi Prince, mon avis est que sans différer