Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne manqueroit pas encore de la tirer d’affaire. Ainsi ne voulant pas donner matiere à de nouveaux triomphes, elle entra en furie à cette proposition. À quoi pensez-vous de parler de la sorte, dit-elle à sa mere ? Vous prétendez apparament que cette indigne petite créature revienne encore chargée de trésors pour me causer de nouvelles peines, & me faire éprouver quelques catastrophes plus cruelles que les premieres : oubliez vous que nous n’avons jamais tenté de la mettre en quelque danger, sans essuïer le desagrément de voir convertir en amertume pour moi, tout ce qui devient un sujet de joie pour elle ? Non non ajouta-t-elle, je ne prétends pas qu’elle aille chez la Magicienne, il faut que ce soit vous-même qui fassiez ce voyage ; car la malicieuse Liron la séduiroit