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nez de faire, & attendez-moi un moment. En disant cela, je rentrai sous la terre, où prenant Parfait, que j’avois donné à nourrir à une de nos Gnomides, je le lui présentai : Tenez, Madame, lui dis-je, voici de quoi vous garantir du courroux de votre époux ; les foibles traits de l’enfance empêcheront que l’on ne s’apperçoive de ce changement ; ne craignez pas que ce dépôt que je vous confie soit indigne du rang où votre interêt l’appelle, il est de sang royal, & il en aura toutes les vertus ; il est destiné à regner ; c’est à vous à cultiver ses belles qualités. Adieu, conservez le, & que la funeste experience que vous venez de faire vous tienne en garde contre de semblables accidens. A ces mots, connoissant à ses regards qu’elle étoit satisfaite du secours que je lui offrois,