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rant n’eut de violens soupçons de la vérité, & ne demandât du secours ; ce fut inutilement, tous ceux qui l’environnoient étoient séduits par Ambitieux, de sorte qu’on laissa périr ce Prince, sans vouloir lui accorder le moindre soulagement. Il n’y eut que la Princesse son épouse qui fit ses efforts pour lui donner du remede ; mais ce fut en vain & la tendresse qu’elle lui témoigna ne servit qu’à hâter sa propre perte ; elle se rendit redoutable par le peu de précaution qu’elle prit pour cacher son desespoir. Ainsi que les justes soupçons qu’elle avoit du genre de mort qui lui enlevoit son époux, cette Princesse ayant eu l’imprudence de menacer de votre vengeance les perfides qui avoient été les complices de la mort du Prince votre frere, ce fut l’arrêt de la sienne ; & dans