Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui ne cédoient point en beauté aux pierreries mêmes. Un nombre prodigieux de Nayades vêtuës, d’une gaze d’argent, mêlée des plus vives couleurs, accompagnoient ce char brillant, où l’on fut fort étonné de voir le Roi, Lisimene & Parfait. Enfin dans le tems qu’une musique céleste faisoit retentir le rivage & se joignoit au bruit des acclamations du peuple, que cet évenement avoit saisi d’admiration & rempli de joye ; on vit sortir du char merveilleux les Princes & la Princesse. A leur aspect Ambitieux demeura immobile ; mais la fureur l’emportant bientôt sur la surprise, il s’avança fierement vers le Roi, en s’écriant que ce pompeux spectacle n’étoit qu’une illusion & un enchantement que ses ennemis employoient pour le perdre ; mais dont il étoit aisé de dé-