Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 5.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

finir ; mais ce Monarque en étoit encore si étourdi, qu’il n’avoit pas une connoissance plus distincte que celle d’un homme qui sortiroit d’une longue ivresse. Ce fut en cet état qu’il fut apporté auprès de Parfait ; & comme les satellites du Tiran croyoient s’être rendus maîtres de tous ceux qu’on leur avoit commandés d’arrêter, ils partirent à l’instant.

Lisimene désesperée de voir enlever son pere au moment qu’elle commençoit à revenir de l’appréhension où l’avoit jettée sa mort apparente, & le voyant tomber dans un danger encore plus grand que celui dont il venoit de sortir, sans esperance de l’en pouvoir tirer, se jetta aux genoux de ces barbares ravisseurs. Mais elle les supplia en vain de lui accorder du moins la triste faveur de l’emmener aussi. Ils furent