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lesquels elle étoit prête à succomber.

Le Roi, connoissant qu’il n’y avoit rien à craindre dans un endroit aussi solitaire, & aussi éloigné de la Cour, consentit avec plaisir à ce que sa fille désiroit. Ils tournerent leur pas vers la premiere habitation qui leur sembla aussi la plus apparente, n’appercevant les autres que dans l’éloignement, & fort inférieure à celle-là.

A peine furent-ils dans une Cour fermée d’une haye vive que d’un jardin qui en étoit séparé par une semblable haye, ils virent sortir une villageoise d’assez bonne mine. Elle avoit passé la premiere jeunesse, mais aussi elle n’avoit pas encore atteint la vieillesse.

Cette femme vint au devant d’eux, & leur demanda ce qui les