Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cérité, c’est que je pardonne en votre faveur à tous les Conjurés. Adieu, Prince, allez les exhorter à être à l’avenir plus fideles. A ces mots il le congédia, & Ambitieux l’ayant salué sans répondre, se retira, laissant le Roi avec son Ministre qui étoit si interdit qu’il ne lui fut pas possible de prononcer une parole.

Eh bien, Visir, conçois-tu ma satisfaction, lui dit Bon & Rebon, j’ai enfin trouvé le moyen de remettre Ambitieux dans son devoir, & je ne serai point forcé à le punir, ce que les menaces même & les punitions n’auroient pû faire l’expédient que j’ai trouvé le fera.

Seigneur, reprit Zulbach, ce n’est point à moi à contredire les volontés de mon maître. La clemence est belle ; mais j’appréhende que la vôtre ne vous expose