Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

& se mettant en besogne, elle virent avec joie qu’en effet elle réussissoit à faire disparoître l’affreuse parure qui couvroit une tête plus affreuse encore ; mais un service aussi important, & qui auroit dû exciter la reconnoissance dans des ames bienfaites, ne fut pas capable d’engager Richarde ni sa fille à aimer davantage Liron ; au contraire la nécessité dont elle leur devoit la leur rendoit encore plus odieuse.

Cependant comme elles ne pouvoient attenter à sa vie sans y perdre beaucoup, elles lui laisserent passer quelques jours avec assez de tranquilité, tantôt gardant ses moutons à l’ordinaire, & quelquefois donnant la Symphonie aux Nayades ; mais tout cela prit fin, & un jour que Liron sortit dès le matin suivant sa coutume, Ri-