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verd avait été aussi raisonnable que vous, je ne me serois pas fâchée. Eh bien donc, ajoûta-t-elle, il y a long-tems que je suis ici, où je ne suis venue que pour remporter une coëffure & une robbe comme celle que vous avez donnée hier à Liron ; mais si vous voulez me faire le plaisir entier, vous lui ôterez la sienne pour lui donner à la place l’accoutrement ridicule & complet dont cette vilaine bourbeuse est affublée, moyennant cela je ferai contente, & je vous pardonnerai le passé ; mais sur-tout que Liron perde le pouvoir de s’ajuster ainsi ; car je ne veux pas absolument qu’elle & moi ayons de commun dans nos parures, cela ne seroit pas juste, puisque l’esclave ne doit pas être habillée comme sa maîtresse.

Vous avez raison, dit Crista-