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fençoient ; mais elle fut même privée de ce foible plaisir, & la froide Déesse fut insensible à ses discours les plus outrageants.

Malgré la colere de Pigriéche, & ses cris à faire trembler le lieu où elle étoit, elle ne faisoit pas cependant le moindre mouvement pour s’en aller. Ne s’y pouvant résoudre sans remporter la coëffure flatteuse qui avoit été l’unique but de son voyage, elle étoit dans cette perpléxité, lorsque Cristaline parut avec tous ses apas, & dans tout l’ajustement imaginable.

Les emportemens de Pigriéche ne tinrent point à son aspect, l’espoir d’avoir des parures semblables à celles qu’elle voyoit à la Déesse rentrant dans son cœur, calma sa bile, & elle devint aussi raisonnable qu’elle avoit coutume de l’être, c’est-à-dire qu’au lieu