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Nayades, en échange de celle que Pigriéche lui avoit prise ; elle étoit si pressée de changer d’habit, qu’elle ne prit point garde que la robe qu’on lui présentoit étoit celle qu’elle avoit donnée à Liron, en lui imposant ce nom, outre que le jour qui éclairoit ce lieu étoit trop foible pour lui faire discerner la beauté du présent qu’on lui faisoit, quand elle fût satisfaite sur cet article, elle commença à sentir la faim.

Pensez-vous, leur dit-elle avec son orgueil ordinaire, que l’avantage de vous voir soit assez considérable pour suffire à mon appétit, & ne devriez-vous pas avoir honte d’attendre que je vous demande à manger. On fera ce qu’il vous plaira, dit la Nayade, je ne vous en ai pas offert, parce que j’ai cru que vous préféreriez le plaisir de la promenade à ce-