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tion que je ne vous répondrois pas autre chose que ce que j’ai déja dit. Je vous dis donc que c’est un présent que les Nayades m’ont fait, & apparemment qu’elles ont donné la vertu de le renouveller.

La fermeté avec laquelle elle prononçoit ce discours, faisant briller la vérité y persuada malgré elles la mere & la fille, qui, jugeant impossible de déposséder Liron de sa coëffure, voulurent du moins profiter de sa robbe, qu’elles la forcerent à leur abandonner ; mais elles ne purent conserver les fleurs dont elle étoit chamarée, qui tomberent d’elles-mêmes, aussi-tôt qu’elle ne fut plus à Liron, il n’en revint à la vérité point d’autres, mais celles qui s’étoient détachées de sa robbe leur devinrent entierement inutiles, car elles se fanerent si fort