Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/152

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l’aigrissoit encore davantage, c’étoit de ne pouvoir douter de ce que disoit Lisimene, parce qu’il étoit visible qu’il y avoit à cela une cause surnaturelle, & de celles qu’il n’est pas possible de supposer ; elle ne pouvoient encore s’empêcher de rendre justice à la sincérité de Liron, sçachant que depuis qu’elles étoient ensemble, elle n’avoit jamais été surprise dans le plus léger mensonge ; ainsi la mere & la fille étoient désespérées de ne lui pouvoir rien imputer ; mais enfin pour faire plaisir à Pigriéche, Richarde dit rudement à Liron, que quoiqu’il ne leur fût pas possible de pénétrer dans son manége, elle ne prétendoit pas que sa bergere fut si pimpante, & qu’elle n’avoit qu’à prendre la peine de se revêtir le lendemain dans ses habillemens ordinaires ; que cependant avec