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c’étoit leur coëffure, & leurs cheveux blonds rattachés par grosses boucles avec des cordons de fleurs. Elle ne pouvoit comprendre comment ne paroissant être retenues par aucuns liens, elles pouvoient tenir sur leurs têtes, & ne pas tomber au moindre mouvement ; ces fleurs avoient tant de graces, qu’il n’y en avoit pas une qui ne donnât un nouvel éclat à leur tein. Cristaline remarquant l’attention de Lisimene, que dites-vous, de la façon dont nous sommes coëffées, lui dit-elle, la trouvez-vous de votre goût.

Ah belle Nayade, reprit la Princesse, jamais l’éclat des plus brillantes pierreries ne pourroient produire un effet si avantageux ; eh bien, si vous voulez, continua la Nayade, nous vous apprendrons à vous coëffer de même. Hélas, à quoi cette science