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& pour ses intérêts qu’elle se voulait assûrer de toutes les pieces d’or qu’elle présumoit devoir être encore en grand nombre, quoiqu’en effet il en restât très-peu.

Le mariage se termina enfin, & lorsqu’il fut fait, le Roi se croyant dans une situation tranquile, s’imagina que la mauvaise fortune l’avoit abandonné. Il trouvoit avec Richarde toutes les commodités de la vie, & dans son cabinet ce qui pouvoir satisfaire son inclination.

Le commerce que par la voye de ses Pigeons il entretenoit avec le Visir, lui laissoit toujours l’espérance d’un heureux changement, à la faveur duquel il se flattoit de pouvoir tirer sa fille de ce désert, de la placer sur un Trône auquel il renonçoit de tout son cœur pour lui-même.

Richarde de son côté étoit au