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& que rien ne lui manquant dans cette solitude, il seroit aussi injuste envers lui de se refuser la possession d’un bonheur qui convenoit si bien à son humeur, qu’il le seroit envers Richarde en méprisant la tendresse d’une femme qui lui procureroit ce bien être : son parti étant pris de la sorte, il annonça les volontés à la Princesse, qui ne put retenir ses larmes à une nouvelle si désagréable, ne doutant pas que ce mariage ne la rendit malheureuse.

Bon & Rebon touché de ses peines auroit voulu tout à la fois épouser Richarde de peur de lui donner du chagrin, & ne la pas épouser pour épargner à sa fille le déplaisir qu’elle en avoit ; cependant comme la nécessité prévaloit & emportoit la balance du côté de Richarde, il essaya de consoler la Princesse, en lui re-