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de recevoir. Elle fut donc obligée de modérer son empressement, & de consentir à remettre cette satisfaction au jour suivant, & en attendant ce moment, elle eut recours à sa chere Déchon, qui ne put se dispenser de lui faire quelques récits à voix basse, jusqu’à l’heure marquée. Cette heure étoit trop désirée de la jeune personne pour la laisser passer sans courir au rendez-vous. Elle y fut des premieres, & quoique le reste de la compagnie ne tardât pas à s’y rendre, il fallut qu’elle en essuyât des reproches sur sa négligence. Mais voyant que sans lui répondre chacun se hâtoit de prendre sa place, cela lui fit connoître que ce qu’elle disoit ne servoit qu’à retarder le dis-