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tions pour son fils dont la grande jeunesse lui causeroit de vives inquiétudes, s’il falloit qu’il fût mis dans d’autres mains que les siennes.

Nos Amériquains ne balancerent point sur cette demande. Robercourt même excité par le désir sincere d’embrasser son ami voulut l’aller prévenir. D’ailleurs il se trouvoit obligé d’accompagner sa fille donc l’âge tendre ne pouvoit lui permettre de proposer à personne de s’en charger. Ainsi sans délibérer davantage, après avoir mis ordre à ses affaires, & fait ses adieux à sa tendre & fidele Epouse, il s’embarqua pour Rochefort. Le trajet fut prompt & heureux. À peine y fut-il arrivé qu’il prit à la Rochelle le carrosse de voiture qui le conduisit à Paris où sa fille arriva sans nul incident. Il y trouva M. & Madame Doriancourt qui venoient d’en