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hian d’un rat blanc, n’est-il pas probable qu’il imaginera que je veux m’approprier injustement ce trésor, et que je n’ai inventé cette histoire que pour tromper les esprits crédules ? D’ailleurs, ce rat blanc n’a point été vu par mon père, et ce n’est pas de sa bouche qu’est sorti ce conte absurde. Plus j’y réfléchis, moins je puis y ajouter foi ; c’est, à proprement parler, le rêve d’un insensé. Si ce trésor eût appartenu à ma famille, mon père l’aurait connu, et j’en aurais su quelque chose moi-même ; comment se fait-il qu’un étranger ait eu plus de notions sur ce point ? Toute cette histoire est fausse ; il n’y a aucune raison qui puisse me porter à la croire. Cependant il est convenable de consulter le Tchi-hian, et de tâcher d’éclaircir cette affaire pour sauver un homme innocent. J’agirai ainsi en magistrat vertueux. »

Il finissait de parler, quand un do-