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nes et nos propriétés. Il ne nous reste qu’à supplier votre seigneurie de ne pas les rejeter comme indignes d’elle, et de les accepter le plus tôt possible. »

Ke-wou ne put, en l’écoutant, dissimuler sa surprise. « Dans quelle affaire, dit-il, puis-je être mêlé avec vous ! Sans doute que, pendant mon absence, mes esclaves, complotant avec vous et avec votre mari, ont par quelque machination secrète tenté de m’envelopper dans ce malheur. Voilà ce qui vous oblige maintenant à recourir à ma protection. Dois-je recevoir des étrangers chez moi, les reconnaître comme membres de ma famille, et en les protégeant, me rendre coupable moi-même d’une extension injuste de pouvoir ? »

La femme répliqua : « Vous ignorez ce dont il s’agit. Au milieu de l’emplacement de notre propriété est un bâtiment élevé, connu sous le nom des