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gent pour moi, vous ne sauriez m’assister deux fois. Hélas ! vous me rendrez ma propriété en ce moment, mais dans quelque temps d’ici pourriez-vous l’assurer à mon ombre ? » Son ami, voyant que sa résolution à cet égard était fixée, cessa de le presser davantage.

Il logea pendant plusieurs jours chez Iu-sou-chin, et lorsqu’il prit congé de celui-ci pour s’en retourner chez lui, il lui adressa ces dernières paroles avant de se mettre en route : « Une nuit, tandis que j’étais couché dans l’appartement du rez-de-chaussée, j’ai aperçu un rat blanc qui, après avoir rodé çà et là, s’est tout-à-coup glissé dans une fente du plancher. Je ne doute point que quelque trésor n’y soit caché. Ne vendez cette maison à personne pour aucun motif. Dans quelque temps peut-être vous y trouverez de quoi rétablir votre fortune ; je ne puis cependant