Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

personne, et les jeunes gens d’entre eux qui avaient bonne mine commencèrent à concevoir de grandes espérances.

Au jour désigné, ils mirent le plus grand soin à s’habiller et à se parer, s’efforçant, lorsqu’ils se présentèrent devant le juge, de prendre la physionomie la plus agréable, dans l’espoir que celui-ci serait charmé de leur air et qu’il les placerait en tête des candidats. Le juge était aussi capable de discerner leurs qualités extérieures que leur mérite et leurs connaissances, et, désirant s’assurer des premières, il faisait ses observations à mesure qu’on appelait leurs noms, et remarquait si leur tournure annonçait des gens riches et de bonne famille.

Lorsque l’examen fut terminé, il dit à l’huissier de réunir des musiciens le lendemain matin, et d’aller ensuite chercher les deux demoiselles et les