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en colère de ce procédé, et, à son tour, il ordonna qu’on les rapportât tous, et, après avoir vidé lui-même les boîtes et les jattes, il écrivit une réponse qu’il envoya.

Il se doutait bien qu’il faudrait, en définitif, porter ce double mariage devant les magistrats ; mais il différa de faire un rapport écrit, afin de voir ce qu’il pourrait obtenir par des mesures fortes et décisives. Il pria les parens des gendres qu’il s’était choisis de louer plusieurs hommes vigoureux pour les aider à enlever ses filles de force, pensant que si cette mesure venait à manquer, il serait encore à temps de présenter un mémoire.

Les parens adoptèrent cette idée avec empressement et choisirent un jour peu éloigné pour la célébration des noces. Ils payèrent une troupe d’hommes déterminés pour suivre les