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choisi le même jour heureux et que les cadeaux des quatre prétendus fussent apportés au même instant à la porte. Les tamtams faisaient un si grand bruit et les différens objets qui composaient les présens étaient tellement étalés qu’on ne pouvait distinguer au nom de qui ils étaient offerts.

Il vint d’abord à l’idée que les fiancés, connaissant la mauvaise intelligence qui régnait entre les parens des demoiselles, et dans la crainte d’offenser l’un ou l’autre, avaient envoyé deux billets de cérémonie, l’un pour Siao-kiang, l’autre pour sa femme, pensant qu’il valait mieux mettre trop de cérémonie que pas assez. Quand on en vint à examiner ces billets de plus près, il se trouva, au grand étonnement de tous deux, que les noms ne se rapportaient pas et que chacune des cartes offrait des titres différens.