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s’étant retourné, reconnut son troisième frère Liu-tchin. Quel prodige, quel bon heur ! s’écria-t-il, en joignant les mains ; le ciel m’a conduit ici à point nommé pour sauver la vie à mon frère. Aussi tôt il lui tend la main, le fait passer sur sa barque, l’aide à se dépouiller de ses habits tout trempés et lui en donne d’autres.

Liu-tchin, après avoir repris ses sens, fit la révérence à son frère aîné ; et ce lui-ci, après une salutation réciproque, dit à Hi-eul de venir offrir ses hommages à son oncle : puis il lui raconta l’histoire de la bourse rendue à son premier maître et la manière dont il avait retrouvé son fils. Liu-tchin ne pouvait revenir de la surprise que lui causait ce récit. Mais enfin, apprenez-moi, lui dit Liu-iu, le motif qui vous amène en ce pays-ci.

Il n’est pas possible, répondit Liu--